Ta musique est prête, ton mix et ton mastering sont "on fleek" et il ne te tarde plus qu'une chose : la partager ! Pour mettre ta musique sur les plateformes de streaming comme Spotify, Apple ou Deezer, et/ou la rendre disponible sur les réseaux sociaux pour que ton audience tape ses meilleures stories sur ton dernier morceau, tu dois ce qu’on appelle « distribuer » ta musique en ligne. Petit guide pour t'accompagner dans ton choix !.

C’est un peu l’étape finale, la cerise sur le gâteau après des mois de création, parfois même des mois voire des années d’investissement, autant en énergie qu’en argent. Tu as passé des semaines à te prendre la tête sur le son qui va bien, la topline de fou et là, rebelote, tu te prends à nouveau la tête. 🤯
Que tu débutes ton projet musical ou que tu sois déjà rodé, tu te poseras la question :
« Ok maintenant je vais la sortir cette musique, mais je fais comment ? Et surtout, je passe par qui ? » 🤔
Pour sortir ta musique, et donc la distribuer sur les plateformes de streaming (Spotify, Deezer, Apple Music etc…), tu devras passer par un distributeur digital, aussi appelé agrégateur.
(Lorsqu’un artiste est signé en label, et que cela est prévu au contrat, c’est le label qui s’occupe de cette étape, l’artiste n’a donc rien à gérer, et souvent même pas son mot à dire d’ailleurs. L’avantage, c’est que les gros labels passent par des distributeurs maison ou en direct, et ont donc souvent tout le package derrière, qui permet d’avoir plus d’impact auprès des playlists éditoriales. Parfois aussi, le label peut proposer de la distribution physique - tu sais, c’est l’étape où ton album est dispo à la Fnac 🤪 - mais ça c’est encore autre chose !)
MAIS ! Si tu es en indé, ou si tu es manageur.se ou producteur.rice indépendant.e, tu vas sûrement gérer tout ça tout.e seul.e, et ça parmi la multitude d’autres choses à faire qui ne relèvent pas directement de la création musicale, et je sais combien souvent ça peut avoir l’air saoulant...
Pas de panique, respire, je suis là pour t’expliquer tout ça et t'accompagner dans ton choix ! ☺️🙏
En effet, les agrégateurs, c'est comme les plateformes = c'est pas ce qu'il manque. Il y en a une foule entière ! Et il y en a pour tous les besoins, toutes les stratégies, et surtout tous les prix. Dans un autre article, je réaliserai une étude comparative des différentes plateformes de distribution digitales pour t’aider à y voir plus clair entre elles, et pouvoir les comparer d’un seul coup d’oeil. 🕵️♀️
Mais ici, je veux t'aider à te poser les bonnes questions pour choisir le bon agrégateur, pour toi et ton projet, selon tes propres critères et contraintes ! Et aussi te mettre en garde sur les critères qui n’ont pas vraiment lieu d’être, et les options alléchantes qui n'en sont pas… 😉
Alors c'est parti ! 🚀
✅ Compo ou reprise ? C’est le premier critère que tu dois regarder ! En effet, le choix de ta plateforme va tout d’abord dépendre de ça. Si tu veux distribuer une reprise, ça peut tout changer en termes de tarifs. Sur certaines plateformes, les tarifs comprennent une licence spéciale, pour d’autres tu devrais payer un supplément. Renseigne-toi bien sur ce point là en premier lieu ! Veillez au préalable à vérifier si votre reprise respecte les critères qui ne nécessitent pas l’autorisation des ayant-droits. En effet, si vous modifiez la structure et totalement l’essence du morceau original, il vous faut obtenir les autorisations !
✅ Les frais annuels VS les frais de mise en ligne = au niveau des prix, tu verras un peu de tout. Certaines plateformes fonctionnent au tarif annuel, d’autres à la mise en ligne, d’autres facturent les deux. Selon ton calendrier de sorties à l’année, il sera peut-être plus judicieux pour toi de choisir un tarif annuel avec sorties illimitées en nombre ! Tandis que si tu es moins prolifique, ou même que tu veux tester des distributeurs différents la première année pour te faire ton propre avis, choisir un tarif à la sortie sera plus adapté. Attention également, certaines plateformes nécessitent également que les frais annuels soient payés chaque année pour que les sons distribués restent en ligne.
✅ La commission que prend la plateforme de distribution = à toi de voir si tu es ok pour céder 9 ou 15% de tes revenus de streaming, ou si au contraire tu préfères jouer la stratégie 0 😉
❌ Le nombre de plateformes de streaming sur lesquelles ta musique sera dispo = Alors celui-là, je l'aime beaucoup 😂 Certains agrég te promettent une distribution sur plus de 200 plateformes... Mais qui les connaît sérieusement ? Plus de 90% des revenus du streaming se font sur les plateformes les plus populaires que tu connais déjà, à savoir Spotify, Deezer, Apple Music, peut-être Tencent et deux ou trois autres... Distribuer sa musique sur 200 plateformes n’est donc pas un argument !
✅ La distribution sur les réseaux sociaux = oui oui oui et re oui ! Si être distribué sur des plateformes de streaming inconnues au bataillon ne t’apportera rien, tu te tireras une balle dans le pied, a contrario, si tu ne mets pas tes musiques à disposition sur les réseaux sociaux. Ta musique devra être disponible dans les bibliothèques de sons, notamment sur Instagram et TikTok, si tu veux pouvoir lui donner 50% de chance de plus d’être partagée ! C’est indispensable.
🟠 Les rapports de statistiques = ça peut être une bonne option si tu n’es pas allergique au fait d’analyser tes statistiques avec détachement, ou si tu as une équipe qui peut le faire pour toi. Rien ne sert d’opter pour des rapports quotidiens, car les données de Spotify par exemple ne remontent que le jeudi et ne sont absolument exactes que le lundi suivant. Des données hebdomadaires sont largement suffisantes ! Je mets quand même un point orange, car même si tu n’as pas cette option, tu peux toujours passer par tes profils « for Artists » pour analyser tes stats. 😉
🟠 Pouvoir mettre un nom de label personnalisé = ça dépend de toi ! Pour moi, c’était un critère important, car j’avais créé mon propre label, et que je souhaitais à terme signer en licence. Mais si tu es en total indé, que tu es auto-producteur et/ou que tu n’as pas ces objectifs-là, ça peut ne pas être un critère !
🟠 Les options diverses et supplémentaires = selon ce que tu recherches, certaines options incluses ou en supplément peuvent être intéressantes pour ta promo. Je pense notamment aux pages pre-save de Distrokid qui fonctionnent très bien et qui peuvent être un bon moyen de communication si tu as déjà une petite audience ! Mais attention, méfie-toi des options de « publishing ». Ne donne pas tes droits à des plateformes qui ont un catalogue plus grand que les Etats-Unis, tu gaspillerais tes droits. Passes plutôt par un éditeur à part, avec qui tu pourras discuter ton contrat !
❌ Et enfin la langue de la plateforme : Français ou Anglais ? Aujourd’hui, il y a suffisamment de bons traducteurs en ligne, manuels ou automatiques pour ne pas te freiner à la barrière de la langue si le distributeur te propose un service optimal.
En résumé Il existe sûrement autant de plateformes de distribution digitale que de plateformes de streaming ! Donc tout ce que tu dois retenir, c’est que tu dois te poser les bonnes questions en fonction de tes besoins à toi, et prendre le temps de comparer. Pour cela, n’hésite pas à surveiller la sortie du prochain article sur l'étude comparative ou à te faire accompagner par un professionnel.
Et voilà, c'est tout pour cet article, j'espère qu'il t'aura aidé.e !
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